Un concert intime et d’une énorme qualité, c’est ce que nous promet Rosa Crux, un groupe français qui musicalement est remarquable pour ses innovations et sa constante investigation anthropologique sur l’art, la langue et d’autres aspects qui sont inclus dans la performance-art du groupe et qui font partie de leur identité particulière. Rosa Crux nait en 1986, quand Olivier Tarabo et Claude Feeny s’unissent dans un projet artistique que nous pouvons définir comme gothic medieval ritual, bien qu’il contienne plusieurs éléments qui compliquent sa classification exacte, surtout car ils sont eux-mêmes créateurs de plusieurs des instruments qu’ils utilisent dans la composition et dans leurs présentations en live. Les autres aspects qui forment l’identité de Rosa Crux, sont que leurs chansons sont chantées en latin et pour la plus part traitent de textes ritualistes du 18ème siècle et des expériences mystiques du cabalisme et de l’alchimie, investigués par le groupe et transmises au public au moyen de leur excellent travail musical. Bien que quatre disques paraissent un petit nombre, étant donné les années de carrière du groupe, je peux vous dire qu’ils sont des travaux de haut compromit artistique et de longues périodes d’investigation, chacun d’entre eux hautement recommandés, bien que pas pour toutes les oreilles et tous les goûts. A ce sujet je dois ajouter qu’une fois que tu les écoutes, tu t’investis dans la magie et l’histoire du groupe, ou non, dans ce cas il n’y a pas de chemins intermédiaires. Le concert qu’ils feront à Barcelone le 23 juillet prochain est encore plus recommandable, car ils ne joueront pas tout seuls, ils seront accompagnés par Trobar de...
“Verba volant, scripta manent”, Disaient les latins, les mots volent mais l’écriture reste. Et entre l’incroyable prolifération des textes qui se publient constamment aujourd’hui, et qui reste dans les librairies une semaine ou quelques mois, peu d’écrivains arrivent à passer l’épreuve du temps. Aujourd’hui, on dirait, même les mots écrits volent. L’un des écrivains qui sans aucun doute à triompher de l’épreuve du temps et l’Argentin Julio Cortazar, dont l’œuvre littéraire (mais aussi philosophique) est encore lue aujourd’hui, découverte et aimée. Son roman « Rayuela”, publié en 1963, ne reçut le succès qu’il méritait qu’assez tard, mais il est aujourd’hui considéré comme l’une des meilleures oeuvre littéraires du XXe siècle. En plus, Julio Cortazar est connu pour « les 66 modèles d’aimer », « le livre de Manuel » est une série interminable de compte presque parfait dans le style. Le 27 juillet, l’espace multimédia de la Caixa Forum propose une interprétation audiovisuelle de certains des récits de ce grand écrivain, ou la littérature serait définie à partir de la danse, du théâtre et de la musique vivante. Les quatre aux artistes qui vont créer en direct une pièce narrative sont Alba G. Corral, Kowalski, Rafaël et Soni Riot, avec la musique de de Escort Service. Alba G.Corral (Madrid, 1977) développe une programmation visuelle est utilize le code pour créer des outils visuels et créer en temps réel des paysages digitales et abstraits. Gros organisatrice du festival Femelek, elle a aussi participle au festival Sonar, Primavera Sound et LEV. Kowalskiest un jeune Didier et producteur de musique qui vit et travaille à Berlin, et Rafel et Soni Riot créer des vidéos digitales...
Une nouvelle ère commence, tel est le slogan d’Hipnotik 2011 Festival de Barcelone. Cette intéressante proposition prétend briser les marques des concerts de l’été avec une proposition qui dépasse les 13 heures de musique Hip Hop et d’art dans les scènes du Centre de Culture Contemporaine de Barcelone, qui se réalisera le 9 juillet. Peu de choses plaisent autant que la musique, c’est peut-être notre esprit ancestral qui nous pousse à nous communiquer avec le corps et à libérer l’esprit durant le processus cathartique d’écouter et d’exprimer avec des mouvements des sons. Ces raisons font qu’Hipnotik 2011 soit le festival idéal, car à la musique il intègre toute une gamme d’art et danse dans les compétitions, batailles, breakdance, expositions, graffiti, design graphique et audiovisuel. Pour se mettre à jour avec les réseaux sociaux, Hipnotik 2011 ouvre la participation au travers d’internet et prépare sa plateforme pour faire que cette version du festival soit interactive. Pour ceux qui veulent gagner quelques euros avec leur talent pour le Hip Hop, hipnotik2011 propose un prix de 2000 euros pour le finaliste de la Bataille de MC qui se réalisera dans le festival. En plus il devra monter sur scène pour démontrer ses qualités devant les MC consacrés. Pour ceux qui sont préoccupés au sujet du réchauffement global et de la pollution par excès de déchets et que leur goût pour l’art les mènent à rêver d’autres mondes, il y aura une exposition d’art urbain de recyclage qui est organisée par Hipnotik en collaboration avec Drap-art. Drap-Art est une association à but non lucratif, qui travail et encourage la conscience écologique au travers d’expositions...
Comment serait la réalité sans Picasso ? Ou comme dirait Jonathan Richman : Well some people try to pick up girls /And get called assholes / This never happened to Pablo Picasso / He could walk down your street / And girls could not resist his stare and / So Pablo Picasso was never called an asshole. Ainsi, le Original Gangster, le Pimp Daddy de l´avant-garde du siècle passé retourne à Barcelone pour une exposition plus que puissante. Organisée par le musée Picasso et le musée Van Gogh d´Amsterdam, l´exposition présente l´évolution de l´artiste depuis son arrivée à Paris en 1900, où il a connu la communauté artistique du moment, jusqu´en 1907, lorsqu´il fut couronné comme le plus grand représentant de l´avant-garde impulsive parisienne. Le mot révolution avait alors un sens, le mot révolution se faisait au jour le jour et tous le savaient. Dada régnait alors, tout comme les jeunes surréalistes. Sans même parler du trio ” presque romantique” Buñuel, Lorca, Dalí. Car si nous nous parlons plus de génie à notre époque, dans aucun mode d´expression artistique, sous quel que forma que ce soit, le mot ” génie” était alors fréquemment utilisé pour se référer aux tenants originaux de l´art plastique. Clairement, Picasso était un génie, son niveau d´originalité et les barrières qu´il fit céder au cours de sa carrière, en terme visuel bien sûr, l´ont situé comme l´une des principales bases de l´art moderne et comme moteur de l´art contemporain. Néanmoins, personne ne s´en surprend et il est évident que le contact direct que Picasso eut avec la communauté parisienne a été essentiel pour sa formation...
Un panorama spécial est monté pour les agréables après-midi d´été à la CaixaForum de Barcelone, qui présentera du 17 juin aux 14 août l´installation vidéo Streamside Day Follies (2003) de Pierre Huyghe. Huyghe est l´un des artistes français les plus importants de la vidéo d´art. Ces travaux sont inspirés par les énigmes qui réveillent l´imagination par certaines des images équivoquent dans lequel il se rapproche de la structure du cinéma. Dans l´oeuvre Streamside Day Follies (2003), Huyghe parle de la relation que le cinéma avec la réalité, en transformant la fiction en une réalité potentielle qui résulte de l´architecture visuelle inventée par l´artiste. Tout cela pour explorer la génération et la construction de formes de tradition et la claire relation de rites de certaines actions sociales dans la culture actuelle. La vidéo de cette oeuvre, parcours des images du processus de construction du complexe d´habitation américain Streamside Knolls et la fête lors de son inauguration. Une métaphore ou une réalité des formes modernes de construction de communauté qui comprend toutes les logiques des rituels qui l´accompagnent. Pierre Huyghe est né en 1962 à Paris en France. Il étudia à l´école nationale supérieure des arts décoratifs de Paris et à développer une intéressante carrière qui l´a amené à exposer dans les plus grands musées du monde. Son thème préféré la folie, loisirs, l´aventure et la fête dans la création L’une de ses obsessions artistiques et le cinéma comme générateur transformateur de mémoire. Son travail le plus intéressant dans cette ligne est peut-être la vidéo réalisée avec la recréation de l´attaque d´une banque qui apparaît dans le film ” après-midi de...
Chris Cunningham est aujourd’hui un des jeunes artistes visuels les plus acclamés dans le monde pour son esthétique terrifiante et ses vidéos, comme All is full of love de l’irlandaise Bjork, dans lequel un couple de filles-robots tombent amoureuses et essayent d’avoir des relations sexuelles, ou Frozen, où il transforme Madona en une bande de corbeaux et d’hombres. Né en 1970 à Readind, Angleterre, depuis tout jeune il se passionne pour l’art, d’abord pour le dessin puis la sculpture et ensuite pour la photographie. Il commençe sa carrière artistique dans la revue de bandes dessinées 2000AD en publiant sous le pseudonyme de Chris Halls et ensuite en participant à la création des effets spéciaux d’Alien 3, Alien Résurrection et Juge Dredd. Mais le projet qui le consacre à la célébrité mondiale est le vidéoclip Come to Daddy, de l’homonyme chanson d’Aphex Twin, acclamé compositeur de musique électronique. Dans ce vidéo, très exigent avec le spectateur, Cunningham établit une fois pour toute son esthétique dans la création de vidéo avec une série interminable de figures monstrueuses et difformes, où l’horreur et l’épouvante sont très prés de nous, totalement insérés dans une réalité que nous connaissons. Comme il est facile de supposer au début il provoque un scandale dans le monde de la vidéo commerciales et surtout chez MTV, où régnait une uniformité esthétique que Cunningham à très habilement su ignorer, imposant des enfants de six ans avec des factions d’adultes qui courent dans une ville psychédélique en frappant des barres de fer contre des barreaux et synchronisant leurs coups avec la musique. Dans ses vidéos on trouve des images et...
Le Caixa forum de Barcelone expose “Teotihuacan, la ville des dieux”, composé de 400 pièces de l´art mexicain préhispanique qui ont été sélectionnées dans les musées mexicains les plus importants. L´exposition sera ouverte jusqu´aux 19 juin, et espère montrer la richesse de cette culture qui a suscité tant de légendes depuis son extinction encore inexpliquée et montrer comment étaient son incroyable organisation politique, son architecture, le pouvoir et l´art. La ville de Teotihuacan se trouve à 45 km de la ville de Mexico et en 1987 et fut considéré patrimoine de l´humanité par l´Unesco. Son nom provient de la langue “náhuatl” qui signifie le lieu où naissent les dieux. La ville des dieux avait à son époque une superficie de 20 km² pour une population proche des 100 000 habitants. Sa culture traversa presque huit siècles, débutants vers l´an 200 avant Jésus-Christ et allant jusqu´à l´an 700 après Jésus-Christ, lorsque commence sa décadence. La ville était organisée autour de ces grands monuments, la pyramide du Soleil et de la Lune et le temple fastueux de Quetzalcóatl, qui sur ces quatre façades comportaient plus de 366 têtes de serpent de la déesse de l´eau. Comme toute ville, la culture Teotihuacan ne a construit son habitat avec des normes d´urbanisation, par exemple, la rue des morts fut tracée dès son origine et a eu comme sens d´unir les deux axes les plus importants pour sa culture : les pyramides. Teotihuacan fut une prodigieuse cité, la plus grande construite sur le continent Méso-american, où l´on trouve des restes d´une culture avec une énorme capacité politique pour créer l´adhésion sociale, sur les bases du...
Pendant très longtemps on a considéré Gustave Courbet (1819-1877) comme le peintre révolutionnaire par excellence. D’un coté il avait sa profession d’homme libre dont le désir était de ne dépendre d’aucun pouvoir ou religion et son activisme politique déclaré. Il participa activement à la Commune de Paris se chargeant de l’administration des musées de la ville, ce qui lui valut une peine de prison et un ensuite un exile qui serait définitif. D’un autre coté, il y avait aussi les scandales que causèrent certaines de ses peintures le plus notables, comme par exemple L’origine du monde, une représentation au premier plan du sexe nu d’une femme avec les jambes écartées ou aussi Le Sommeil (aussi appelé Les deux amies ou Paresse et luxure), qui montre deux femmes nues qui dorment embrassées dans une attitude de doux abandon après l’amour, la tête de l’une d’entre elles repose sur le coup de l’autre. Cependant, la vraie révolution de son œuvre ne résidait probablement pas dans son évidente capacité à épater en défiant la scrupuleuse et hypocrite morale bourgeoise. Mais plutôt dans son pari d’opter pour la vérité au détriment d’une notion ossifiée de la beauté, pour n’accepter d’autre maitre que la nature, d’une façon assez similaire au chemin emprunté plus de deux siècles plus tôt par Caravaggio. Ce fut une de ses expositions intitulée Le Réalisme réalisées dans une hutte en 1855 qui donna son nom au mouvement réaliste, marquant une ligne séparatrice de considérables conséquences dans l’histoire de l’art moderne. Quand Courbet c’est peint lui-même vêtu comme une sorte de vagabond, il produit une secousse, probablement aussi grande à celle provoquée par...
Dimanche 19 juin Barcelone vivra de nouveau un moment merveilleux autour de la musique et une série d´expériences créatives uniront parents et enfants lors du Sonar Kids 2011, qui aura lieu lors de la fermeture du festival de musique avancée et multimédia Sonar. Les différentes activités crées cette année se réaliseront au SonarVillage et sonarComplex mais aussi au Musée d´Art contemporain de Barcelone (MACBA) et au Centre de Culture Contemporain de Barcelone (CCCB). Cette activité a été inventée dans le but de créer des connections émotionnelles entre les parents et leurs enfants par le biais d´une activité ludique qui satisfait les goûts de tous, quelque chose qui n´est pas toujours le cas lors des activités d´été, qui prennent plus facilement en compte l´amusement des adultes. Pour cela, on a pensé que les enfants pourraient acquérir une culture musicale en jouant et comprenant les nouvelles façons de faire de la musique: le développement de rythmes et la création musicale. Ici tout est jeu, création et nouvelles expériences. Les enfants pourront participer à beaucoup de ces activités seuls mais aussi avec leurs parents. Les enfants pourront être des Djs pendant un moment et s´essayer à la magie de créer des sons avec leur voix en beatbox. Ils pourront aussi dessiner sur les murs, customiser leur propres vêtements avec leurs images préférées et découvrir les nouvelles techniques de peinture urbaine pour faire les meilleurs graffitis à la maison. Comme vous le voyiez, ce sera une très bonne occasion pour vivre un été inoubliable entre parents et enfants. Il y aura la bande sonore de Nouvelles aventures pop, Papa Topo; le groupe électronique...
On l’aime ou on la déteste, mais ce qui est certain c’est que personne ne peut rester indifférent face à la réponse féminine effrontée au machisme du rap. Julie Budet, plus connue par son surnom Yelle, qui est l’acronyme de You Enjoy Life, d’après ce que l’artiste déclara dans une de ses nombreuses interviews. La jeune, qui est née à Saint-Brieuc (Bretagne, France) en 1983, forme un groupe homonyme avec les Dj’s GrandMarnier et Tepr et se bat spécialement contre les codes diffusées par le mondes du hip-hop, où un machisme insolent domine dans les paroles et dans l’attitude des protagonistes de la scène musicale mondiale, qui dans leurs paroles ont l’habitude d’utiliser un vaste vocabulaire seulement quand il s’agit de rimer avec salope, pute et d’autres vulgarités sexistes. Mais elle ne se laisse pas intimidée et elle a toujours une phrase prête pour les remettre à leur place. Yelle c’est fait connaitre grâce à une chanson qu’elle a mit sur son MySpace personnel en 2006 et qui la consacrait comme la réponse la plus convaincante au sexisme diffusé par la musique rap. Avec le titre Short Dick Cuizi en fait elle répondait aux chansons de certains groupes et spécialement de TTC et son chanteur Cuisiner, qui a osé écrire (entre autres) unes chanson intitulée Sale Pute dans laquelle il s’en prend aux femmes (toutes) qui ne seraient rien de plus que des mannequins servis sur un plateau pour des hommes assoiffés de plaisir, des ustensiles heureux de satisfaire l’appétit sexuel des hommes en faisant tous ce qu’ils veulent. Yelle n’apprécia vraiment pas cette attitude et décida de répondre...