Elle s´appelle la Villa Romana, mais elle se trouve Florence, précisément Via Senese 68, et ses fondateurs sont allemands. C´est l´une des résidences d´art contemporain les plus anciennes d´Italie et elle fut fondée avec l´objectif de créer un forum de création indépendant de l´État et géré directement par les artistes, où l´on pourrait avoir un espace pour d´importantes formes d´expression artistique. Avec cela, fut établi le prix de la villa Romana qui fut proposée comme une alternative critique à la reconnaissance donnée par les académies d´État, notamment les plus conservatrices et les moins intéressées à soutenir les nouveautés. La genèse de ce projet eu lieu en 1905, quand le peintre allemand Max Klingler investit les fonds privés qu´il avait accumulé avec un groupe de riches amis dans l´acquisition d´une maison de style néoclassique, située à la périphérie de Florence, avec comme objectif de constituer un atelier d´art. La grande maison comprenait 40 habitations et 15 000 m2 de terrains alentour. L´un des principales soutiens financiers fut le mécène berlinois Eduard Arnhold, qui peu après avoir acheté la Villa Böcklin de Fiesole (dans la province de Florence) et qui cinq ans plus tard aurait fondé l´académie des artistes allemands de la Villa Massimo de Rome. D´autres soutiens ont été Adolph vom Rath (président du conseil directif de la Deutsche Bank) et Erich Schulz-Schomburgk (directeur du siège de Lipsia). La Deutsche Bank elle-même a soutenu ce projet à partir des années 20. Bien que la Villa Romana se soit proposée depuis ses débuts comme un projet indépendant et autogéré avec l´intention (en réalité presque une provocation) d’aller à l´encontre de l´académisme artistique...
Selon les croyances, la chapelle de saint-Sépulcre de Jérusalem fut construite sur le point exact où se leva la croix sur laquelle fut crucifié Jésus de Nazareth, d’après la tradition le même endroit où fut enterré Adam. Il existe à Florence une fresque dont l’iconographie, qui représente une rare combinaison de trinité, mort et décomposition, pourrait bien être une transposition de cette chapelle sacrée. Dans cette fresque, Dieu le père derrière la croix est témoin solennellement du martyre de son fils aux pieds duquel flanqués se trouve Maries avec le regard perdu dans un espace vide et Saint-Jean. Les trois, Christ, Marie et Saint-Jean, forment un triangle dont la base s’élargie sur une marche inférieur avec les commanditaires de la peinture. Un squelette étendu sur un sarcophage avec une inscription “J’étais ce que vous êtes ; vous serez ce que je suis” occupe la partie inférieur de la fresque. Il s’agit de la fresque La Trinité qui fut peinte au environ de 1425-28 par Masaccio, qui mourut prématurément avant d’avoir 30 ans, on dit qu’il a été empoisonné. La fresque occupe un espace dans un des murs latéraux de l’église Santa Maria Novella, célèbre surtout pour son incomparable façade en marbre polychromé de Leon Battista Alberti, il n’y a aucun mot pour définir sa beauté. Santa Maria Novella nous offre un exemple parfait des principes essentiels que, selon le traité de l’architecture de Alberti, doit caractériser les bons bâtiments. C´est-à-dire, une unité harmonique, capable de former un tout où toutes les parties gardent une relation musical et équilibré entre elles et que l’altération d’une d’entre elles détruirait l’ensemble. Ce...