Ceux qui visitent pour la première fois la vieille ville d´Istanbul oublient souvent de découvrir la partie asiatique de la ville. Avec toute cette architecture impressionnante et des sites témoignant d´un patrimoine historique exceptionnel sur la rive européenne, le temps passe trop vite, et vous repartez sans vous rendre compte. Lorsque vous programmez votre voyage à Istanbul, n´oubliez pas de prendre du temps pour profiter de certains des sites fascinants, le paysage sonore et les saveurs de la partie asiatique de la ville. La partie asiatique de la ville vit à un rythme différent, loin de l´agitation et de la foule des principales attractions touristiques. Mais ne vous trompez pas – il y a beaucoup à faire et à découvrir. Voici quelques-uns de nos sites préférés. Le marché Kadiköy Voici votre premier site à visiter dans la partie asiatique d´Istanbul, et vous pourrez rejoindre Kadiköy en prenant le ferry. Un bateau part toutes les 15-20 minutes, donc vous ne rencontrerez pas de gros problèmes. Après une balade agréable de 25 minutes, vous arriverez au port de Kadiköy. Rendez-vous sur Söğütlüçeşme Caddesi où le célèbre marché en plein air se tient tous les mardis. Si vous n´avez pas envie de marcher tout le chemin, montez à bord d´un ancien tramway qui vous transportera du quai du traversier à l´arrêt de Altiyol. De là, vous pourrez pénétrer dans le marché par de nombreuses entrées. Demandez une pâtisserie et un café, puis il vous suffira de profiter de l´agitation de ce marché pittoresque. Mode Cet endroit a manifestement connu des jours meilleurs – et certaines personnes le visitent pour cette raison. Faites...
Istanbul est une ville séduisante et en partie, grâce au bleu incitant du Bosphore, ce détroit qui sépare l’Europe de l’Asie et qui a servi à unir deux mondes culturels. C’est pour cette raison que les voyageurs ne doivent pas perdre l’opportunité de réaliser un magnifique parcours en bateau qui les fera voyager dans l’Histoire. Le Bosphore raccorde la Mer Noire et la Mer de Marmara, faisant d’Istanbul la seule ville entre deux continents, une partie en Asie et l’autre en Europe. Long de 30 kilomètres, la partie la plus étroite mesure 700 mètres et au point de rencontre avec la Mer Noire, il atteint les 4 kilomètres de large. Pour découvrir les secrets enchanteurs du Bosphore pendant vos vacances à Istanbul sans dépenser votre argent inutilement, nous allons vous donner une série de conseils. La première chose à savoir est qu’il existe différents tours, certains d’une heure et demie, d’autres qui durent plus de 2 heures, et quelques-uns allant même jusqu’à 6 heures. Certains proposent également une visite guidée pour découvrir les dessous de l’Histoire. Tous sont très agréables, mais prenez bien garde de vérifier les prix, car il arrive que les tarifs en lires turques (monnaie locale) soient indiqués en euros, sans considérer la différence entre les devises. Les tours commencent en général à 10h30 et il est conseillé d’arriver un quart d’heure avant le départ pour acheter le billet. Durant les mois chauds de l’année, pensez à vous vêtir légèrement et à emporter une bonne quantité d’eau. Parmi les parcours intéressants, nous vous proposons celui de l’entreprise de transport public IDO. Il part du quai Eminönü...
Peu de lieux dans le monde ont donnés lieu à autant de littérature au long du temps comme Istanbul, l’ancienne capitale de Byzance. De tous les livres que la ville a inspirées, peut-être le plus singulier est le projet démesuré d’écrire une Encyclopédie d’Istanbul, la première encyclopédie du monde sur une ville, que l’écrivain turc et grand amant de la ville Re?at Ekrem Koçu (1905-1975), commença en 1944. Il s’agissait d’un projet colossal où Koçu combinait de façon inoubliable littérature et histoire au travers d’un séduisant mélange de récits étranges, curiosités informations véridiques et matériel d’almanach, créant une tapisserie fabuleuse dans laquelle on remarquait l’image d’une ville qui invitait aux rêves et à la nostalgie. Koçu lui-même assista pendant toute son enfance à la désintégration lente de l’Etat ottoman et à la condamnation de la Turquie à une pauvresse de laquelle elle tarderait des décennies à se remettre. Cette douloureuse décadence de la ville conditionna probablement le ton mélancolique et amère de son écriture, même si lui pensait au contraire qu’Istanbul était la seule chose qui le consolait de se sentir vaincu par la vie. Dans l’encyclopédie, parcouru par un sensuel homo-érotisme qui se recrée et plait avec le moindre prétexte dans l’admiration de la beauté des corps des garçons, on trouvait des épisodes mémorables comme l’exploit de l’équilibriste qui dans le cadre de la célébration pour la circoncision du prince Mustafa au 18ème siècle traversa la Corne d’Or sur une corde tendue entre les mats des bateaux. Ou des histoires comme celle de la création d’un cimetière de bourreaux dans le pré de Karyagdi car ils n’étaient pas...
Entre la Corne d’Or et la Mer de Marmara, offrant une admirable vue du Bosphore, se trouve le mémorable Palais de Topkapi http://www.topkapisarayi.gov.tr/. Construit à la demande du sultan Mehmed II quelques années après la chute définitive de Byzance, ce palais a été le centre d’administration de l’empire ottoman pendant les quatre siècles suivants, jusqu’à ce qu’en 1853 le sultan Abdulmecid décide de déménager au moderne palace Dolmabahçe. Aujourd’hui, le palais Topkapi est un musée dédié aux lointaines années glorieuses de l’empire ottoman et accueille dans ses murs l’un des plus éblouissants trésors du monde. Le visiteur qui parcourt ses fastueuses et immenses dépendances est généralement émerveillé par des lieux mémorables comme la salle des perles, le salon du trône d’Ahmed I où est gardé le célèbre poignard topkapi élaboré avec des pierres précieuses, de l’or et des émeraudes, la salle où se trouve le diamant du fabriquant de cuillères (un des plus grands du monde), ou encore la salle où l’on peut admirer un célèbre trône turco-indien du 18ème siècle. Cependant nous vous rappelons de ne pas oublier son extraordinaire collection de chemises talismaniques, qui ont été récemment mises en évidence grâce à la publication à Istanbul du très bon livre de Hülya Tezcan Les Chemises Magiques du Palais de Topkapi. En rapport avec l’importance traditionnelle dans la culture turque des pratiques magiques comme la lecture du futur dans le marc de café, les sifflements nocturnes qui attirent les démons ou l’emploi de l’omniprésent œil turc pour conjurer les malédictions, le livre de Tezcan nous parle du pouvoir attribué aux chemises talismans pour faire que le guerrier soit invisible...
En commentant les 48 merveilleuses gravures du libre inoubliable d’Antoine-Ignace Melling voyages pittoresques de Constantinople et des rives du Bosphore (Paris, 1819), Orhan Pamuk observe que, bien que sur la carte qui se trouve à la fin de l’œuvre Melling détail avec un sérieux académique et précision topographique dupliquée à l’angle de la ville et en regardant quel point il a réalisé chacune des peintures dans lequel les estampes prennent origine, les images lui “ donnent l’impression de n’avoir ni centre ni final, comme s’il s’agissait d’un Road futur chinois ou d’un mouvement de caméra dans certains des films en cinémascope”. Une telle sensation rappelle inévitablement à son enfance, car c’est comme cela que Pamuk enfant percevait Istanbul. Cette sensation a été intensifiée par la présence de gravures – néanmoins à distance temporelle d’un siècle et demi c’est par ces deux périodes – les paysages similaires à ceux qu’il a connus dans les premières années de sa vie, avant que les belles collines fussent couvertes de blocs de béton durant la seconde partie du XXe siècle. Son impression générale est que les images de Melling sorte d’un paradis intemporel pour se mélanger avec sa vie présente, dans un mouvement de la main peut-être pas si différent de celui qui résonne dans les mots de l’écrivain Samoa Albert Hanover quand il écrit que pour lui, le Moyen Âge est une période essentiellement jeune, vibrante et mélancolique parce que c’est comme ça qu’il était lorsqu’il est étudié, se rappelant en grande partie sa propre jeunesse au travers de la mémoire du Moyen Âge, et vice-versa. Pamuk porta aussi son attention sur...
Le Musée Istanbul Moderne présente jusqu’au 24 juillet l’exposition Paradise Lost, où 19 artistes contemporains explorent le conflit permanent entre la nature et le monde technologique. Au travers de vidéos réalisées par des artistes digitales, un dialogue et mit en place sur le futur incertain de la nature et du rôle de l’art dans la durabilité. Le Musée Istanbul Moderne, avec la coopération du Département d’Education, ouvre l’exposition aux écoles pour réaliser des ateliers interactifs de discussion qui ont pour but de créer une conscience sur le concept de nature que gèrent les sociétés post modernes. Cet intéressant programme interactif prétend créer des rencontres entre différentes générations, dans le but de les initier à l’usage des moyens digitaux et de leur faire découvrir le rôle de la technologie et des nouveau moyens dans l’art contemporain. En plus il invite les activistes pour qu’ils fassent partie de cet intéressant défit artistique. Entre les artistes qui participent à l’exposition, il y a le célèbre artiste américain Doug Aitken dont le travail va de la photographie jusqu’à la sculpture. Né en Californie en 1968, c’est un des plus remarquables artistes digitales des Etats Unis. Depuis 1990 il a créé des installations très intéressantes en employant des écrans multiples et en défiant la narration linéaire. Ses thèmes questionnant l’usage intensif de la nature le menèrent à réaliser des œuvres d’énorme impact, comme Sonic Aitken Pabellon montée dans la zone boisée de Inhotim au Brésil et où on écoute les sons de la terre au travers de capteurs de bruit installés à un mille de profondeur. Le travail conceptuel d’Aitken surprend pour sa beauté...
L’impératrice Théodora (501 – 548) est tristement plus célèbre pour ses scandaleuses et dissolues prouesses sexuelles à la limite de la pornographie que pour son très important travail comme femme d’état et législatrice féministe avant la lettre. En effet son contemporain Procope de Césarée dans l’histoire secrète, lui attribue dans un but clairement diffamatoire ses prouesses en se basant sur son passé de prostitué et actrice de cirque. Non seulement elle fut en première ligne de façon décisive dans tous les événements importants pendant le règne de son mari l’empereur Justinien I. en plus entre autres, elle appuya des lois, qui interdisaient le châtiment pour l’adultère indépendamment du sexe, qui régulaient le droit à l’avortement, qui permettaient autant le divorce de la femme pour décision propre comme le mariage libre entre différentes races, religions et classes sociales, imposaient la peine de mort comme châtiment pour les viols, interdisaient la prostitution forcée et réglementaient le bordelles de façon à ce qu’ils restent sous le contrôle des femmes. Au moins depuis ces temps là, en grande partie à cause de Procope, dans l’imaginaire occidentale il est habituel d’associer la région d’Anatolie avec l’hédonisme et les plaisir de la chair. A cela a contribué sans doute d’une façon importante l’existence en Asie Mineur d’une large, raffiné et fructifère tradition de littérature érotique et l’enivrant monde de lumières, parfums, arômes, textures, couleurs, tissus, breuvages, sons et chansons qui d’une certaine façon convertisse Istanbul dans le lieu où l’Orient commence à déployer ses innumérables promesses sensorielles. C’est peut être pour ça que depuis le début des années soixante jusqu’au coup d’état de 1980 l’industrie...
Le 23 mars, Istanbul Modern inaugure « Paradise Lost », le paradis perdu, une fantastique exposition qui se base sur la notion d´innocence et de pureté de la nature dans le contexte de l´art contemporain. Fruit du travail de 19 artistes, ils mettront en évidence le constant conflit entre la nature et la culture technologique aujourd´hui. La partie centrale de cette exposition se centrera sur la nostalgie ancestrale du paradis perdu, le développement durable et le conflit crucial entre la culture, l´industrie et la technologie. En plus, une autre partie de l´investigation du concept de nature qui s´instaura dans notre culture depuis la renaissance, en mettant spécialement en relief le point de vue artistique et comment les artifices aujourd´hui se modifient et modifient ce concept en prenant en compte l´ère postmoderne dans laquelle nous nous trouvons. Certaines des questions les plus importantes sont, pour cela, si aujourd´hui il n´existe plus de nature innocente, ou s´il s´agit d´une idée purement romantique. Évidemment, sera questionné aussi le futur écologique de la terre, et si nous sommes arrivés au point de non retour par rapport à la destruction de la nature. Peut-être, cette nature innocente n´existe plus et nous vivons dans une ère où la dichotomie entre le naturelle et la technologie ne sera plus aussi évident que par le passé. Un projet très intéressant qui compte avec la collaboration de certains des artistes contemporains les plus emblématiques du moment. Entre eux, le Belge Francis Alys, une éminence dans le monde de l´art, mais aussi Pipilotti Rist, l´un des artistes vidéo les plus importants, Kiki Smith, Bill Viola, Pae White, Ulrike Ottinger, Armin...
L’Istanbul Modern présente l’œuvre du photographe chinois Yao Lu, Les nouveaux paysages. L’intéressante proposition esthétique de Lu se centre sur les droits de l’homme, et les paysages créés rappels la peintures classique chinoise. L’exposition sera ouverte jusqu’au 22 mai 2011. Yao Lu est né à Beijing, Chine, en 1967. Bien qu’il ait étudié la gravure à l’Académie Centrale des Beaux-arts de Chine, il se spécialisa dans la photographie et fut professeur de la faculté de design du Queensland College of Art de l’Université Griffith. Il développa sa proposition esthétique en créant des techniques mixtes entre la photographie, la peinture et le design. Donc le travail de Lu se classe dans l’art conceptuel, il est intéressant d’observer dans ses tableaux des paysages plus proches de l’expressionnisme ou de la peinture traditionnelle chinoise. Ses œuvres plaisent pour l’harmonie et la beauté des paysages bucoliques qui rappellent la Chine médiéval, cependant en regardant profondément chacune de ses œuvres nous trouvons la violence, la protestation et la clameur contre la destruction de la nature et de l’environnement. Lu parcours la Chine en photographiant les signes de la destruction de la nature d’une société émergeante, qui enterre sa propre vie dans un hédonisme sans fin. Son travail est complexe, long et développé en trois étapes : premièrement il recouvre les montagnes de déchets avec un filet vert, ensuite il les photographie depuis différents angles et distances et finalement il modifie les photos à l’aide de l’ordinateur en ajoutant des effets et des éléments classiques des paysages chinois, pour finir avec une œuvre similaire aux peintures par aquarelle. Comme un bon photographe, Lu observe la nature...
Vers la fin de l’anti- comédie romantique de Marc Webb 500 days with Summer (2009), Tom, le personnage interprété par Joseph Gordon-Levitt, prononce un chaotique discours dans l’agence de publicité, spécialisé dans les cartes de félicitation et de condoléance pour toutes les occasions, dans laquelle il travail juste avant de présenter sa démission. Dans ce discours, il se déclare incapable de continuer à écrire des cartes de Saint Valentin car il ne croit plus en l’amour. La raison de cette apostasie est la découverte de l’énorme mensonge qu’il y a derrière le concept, imposture cimentée essentiellement par les films, les livres et les chansons qui l’on formé depuis son enfance lui faisant croire en l’existence de l’amour véritable. Un amour dont la bonté incluse est apparemment la durée éternelle car il se base sur l’existence d’une personne parfaite pour chaque individu. Trouver cette personne serait la clé du bonheur. Quand Tom se rend compte que cette idée est totalement fausse il se sent comme un enfant qui vient de découvrir que le Père Noël n’existe pas. Cependant cette illusion n’a pas grand-chose à voir avec les films, les livres et les chansons sur lesquelles Tom rejette la faute. En réalité l’idée de la recherche de notre moitié vient d’un excentrique discours admirablement prononcé par le grec Aristophane dans le Banquet de Platon. L’arrogance des androgynes initiales avait fait que Zeus pour les punir les coupent en deux, condamnés depuis lors à errer dans le monde à la recherche de la moitié qui manque pour ne faire qu’un. Bien que ce mythe n’ai pas totalement disparu, il est très loin...