Wire revient en Espagne avec deux dates. Le 17 ils seront à Madrid avec leur meilleur répertoire, à la salle Moby Dick Club, plus de 30 ans après leurs débuts à Londres en 1976. Malgré les controverse, leur dissolution et retour dans les années 80 et ce nouveau retour, Wire expérimente pour aborder une musique pop qui paralyse et attire, il suffit de demander aux jeunes branchés dans la rue, ils connaissent Wire. Il faut dire que nous devons tant à Colin Newman et compagnie que c’est difficile à croire. Mais il suffit de demander à Bloc Party, Franz Ferdinand, à tous ce nouveau son Nu-Rock duquel je parlais l’autre jour. Mais il faut revenir aux sources et ne pas se contenter avec les médiocrités que nous vend la radio.
Né de la seconde vague de punk, made in London, car tous le monde sait que ce furent les Ramones à NYC qui commencèrent, mais bon, le fait est que Wire avec ses trois premier disques “Pink Flag”, “Chairs Missing” et “154”, à su mener l’intensité et la répétition minimal du premier punk vers un son plus intense, recouvert de couche de guitare, effets et synthétiseurs. Une griffe de violence nihiliste stylisée, caché dans des rythmes intimes, par fois légers, qui rappelle l’illustre trio Eno-Bowie-Fripp et leur trilogie. Comment, tu ne les connais pas non plus ! N’as-tu pas honte ? Pfffff…
L’influence de Wire c’est étendue sur plus de deux décennies : R.E.M., My Bloody Valentine, Fischerspooner, Minor Threat, Guided by Voices, et comment oublier le procès avec la sorcière d’Elastica pour la copie de “Three Girl Rumba” dans son hit “Connection”. Mais au-delà de la forme rapide et des refrains collant depuis l’obscurité, Wire fut un exemple au niveau de la production pour les groupes de la fin des années 70. Avec des éléments basiques mais radicales, curiosité et attitude, transporter le meilleur du punk, avec un peut de situationnisme au milieu, à une jeunesse toujours assoiffé de plus et meilleur et plus obscure. De là leur vigueur. Voir post-punk.
SISTER RAY
Donc j’insiste, en février ne manques pas de louer un des appartements à Madrid et de voir Wire, tout de noire vêtu et danse seul, dans l’obscurité personne ne saura tes véritables intentions.