Jusqu’au 24 avril le CaixaForum de Madrid présente l’exposition L’effet du cinéma : illusion, réalité et image en mouvement. L’exposition est une intéressante révision de l’influence du cinéma dans la conformation de la culture visuelle du 21ème siècle.
L’exposition est organisée par le Hirshorn Museum de Washington et le Sculpture Garden of Smithsonian Institution de Washington, avec l’appui du Broad Art Foundation et le Audrey and Sydney Irmas Charitable Foundation.
Le cinéma est dans notre inconscient au travers de ses images et des représentations sociales qu’il construit dans l’imaginaire contemporain. En plus des avances de la technique qui permet de produire et reproduire des films et des documentaires grâce à un ordinateur ou une télévision, il y a le travail artistique chaque fois plus massifié de la vidéo qui nous invite à projeter nos idées au moyen de l’image.
L’illusion et la réalité se croisent dans l’exposition et ceux qui sont là pour déchiffrer ces deux propositions sont les artistes internationaux Isaac Julien, Omer Fast, Runa Islam, Ian Charlesworth, Ferry Tribe, Mungo Thomson, Julián Rosenfeldt et Paul Chan. Ils nous invitent à découvrir la réalité de leurs compositions déstructurées qui nous permettent de communiquer avec la construction onirique des images : les rêves.
Le cinéaste Isaac Julien, né à Londres en 1960, dans ses complexes œuvres sur la recherche d’identité raciale et sexuelle dans un monde dominé par l’image stéréotypée de la beauté, de ce qui est correct et de la vie quotidienne, a réalisé des travaux très intéressants de vidéo-art où il joue avec une poétique onirique sur les médiations de l’impact culturel des migrations mondiales.
Runa Islam, cinéaste née au Bangladesh en 1970, s’est inspiré dans son travail de vidéo-art documentaire de l’avant-garde du cinéaste franco-suisse Jean-Luc Godard, un des plus influents représentants de la Nouvelle Vague, pour la critique acide et la poésie de ses images. Ses films contiennent une énorme réflexion sur l’être humain et un grande dose de sensibilité, ce qui leur a valu d’être promus par les Nations Unies.
Paul Chan, né à Hong Kong en 1973, utilise la photographie, la vidéo et les paroles pour construire ses œuvres d’une inquiétante beauté et d’un profond contenu sur l’évocation tragique que renferme la signification de certaines images. Ses œuvres influencées par Ionesco, Beckett et Stein, sont pleines de paroles ou de vide qui incite aussi à la parole imaginaire, dans une incitation au jeu onirique et surréaliste avec le spectateur.
Omer Fast, est né à Jérusalem, Israël, en 1972. Dans son œuvre il explore les différentes possibilités du cinéma pour réaliser des vidéo-installations. Son intéressant travail conceptuel, à travers de l’usage de vidéo et d’écrans géants, nous invite à réfléchir sur la perception qu’ont les spectateurs en regardant des images transmises encore et encore par les grandes chaines de télévision pour construire un imaginaire délimité à la réalité virtuelle.
Pour plus d’information : http://obrasocial.lacaixa.es/apl/actividades/actividad_es.html?idActividad=42826&idCentro=918204
Nancy Guzman
Pour comprendre comment l’art a réélaboré une intéressante réflexion sur comment le cinéma et les images que nous voyons tous les jours ont eu une incidence sur notre perception du monde, tu dois aller au CaixaForum. N’hésite pas si tu es en train de passer un agréable séjour dans un logement à Madrid.