Le Festival de Sitges est un des festivals de cinéma les plus importants d´Espagne et maintenant les créateurs de ce projet présenteront un nouveau poster officiel qui fait clairement hommage aux 30 ans du film “The Shining”, avec dans le rôle principal Jack Nicholson et dirigée par Stanley Kubrick, probablement un des films de terreur les plus célèbres de l´histoire. Mais l´hommage ne se termine pas là. Dans le festival on fera aussi honneur à “Retour ver le futur”, de Robert Zemeckis, et “Psychose” le film bien connu d´Hitchcock. Ils n´ont pas encore fini de confirmer qui seront les réalisateurs célèbres, acteurs et producteurs internationaux qui assisteront à l´évènement, mais par contre ils ont déjà commencé la liste de films dont on pourra profiter: depuis “Outrage”, qui présentera le retour de Takeshi Kitano au cinéma yakuza (la mafia chinoise), à “A Serbian film”, un film gore qui promet de surprendre le public. Une des choses à laquelle les organisateurs du Festival de Sitges ont prêté le plus d´attention est à l´incorporation de films de nouveaux pays. Dans cette optique ils présenteront “Somos lo que hay”, du mexicain Jorge Michel Gray, “La casa muda”, de l´uruguayen Gustavo Hernández et la turque “Kosmos”. Entre les plus attendus il y a “Uncle Boonmee Who Can Recall His Past Lives” du réalisateur Weerasethakul qui ne s´est jamais présenté en Espagne. Et aussi de la main de Guillem Morales avec Belén Rueda et Lluís Homar nous arrive “Los ojos de Julia” et “Agnosia” d´Eugenio Mira où travaillent de grands acteurs comme Eduardo Noriega, Bárbara Goenaga et Sergi Mateu. C´est seulement une partie de la...
Barcelone est bourrée de locaux qui sortent du commun pour un motif ou pour un autre : lieu de charme spécial que se soit pour la décoration, les activités qui s’y déroulent, leur carte ou leur musique… Ou pour tout à la fois, comme c’est le cas du local dont j’aimerais vous parler aujourd’hui : Un étrange pub de la rue de Valencia appelé Les Gens Que J’Aime. Je le découvris presque par hasard, en marchant sans but précis une soirée ensoleillée d’été dans l’Eixample barcelonais. Attirèrent mon attention quelques lampes sphériques blanches, situées presque au niveau du sol, qui signalisaient la présence d’un local en sous-sol. Une plaque métallique argentée et des escaliers me confirmèrent qu’il y avait bien là un bar, et la curiosité me fit entrer. Arrivé en bas des escaliers j’ai du faire une pause pour que mes yeux s’adaptent à l’agréable et fraîche pénombre qui règne dans Les Gens Que J’Aime… Je regardais autour de moi surpris par cette ambiance au style bohême et moderne : des fauteuils de velours rouge, des dizaines de cadres et de photographies antiques, lampes d’époque… Plus tard j’appris que la décoration n’avait pas été changée depuis 1967, quand il fut un souffle d’air frais dans le Barcelone de la fin du franquisme. Je m’installai dans un des confortable sofas, en regrettant d’être seul dans à ce moment précis : l’ambiance intime du bar demande d’être accompagné par quelqu´un à qui susurrer de belles choses à l’oreille. Un coup d’œil à la carte me confirma que ce lieu avait du style : une liste fournie des cocktails de toujours...
Une intéressante et agréable idée est venue il y a quelques années aux musées les plus importants du monde, mettre en fonctionnement les salles d’expositions pendant des heures nocturnes. Une initiative qui cherche à étendre sans doute les disponibilités pour tous ceux qui travaillent ou qui durant le jour ne sont pas enclin à déambuler dans les salles de musée. Le Musée d’Art Contemporain de Barcelone, le MACBA, est un précurseur en la matière et chaque année il y a des dates pour les Nuits du MACBA. Pour cet été le Musée d’Art Contemporain a préparé une de ces nuits spéciales pour le 23 septembre. Pendant ce jour, les visiteurs pourront profiter de toutes les expositions. En commençant par la collection permanente du musée qui contient des œuvres des plus importants artistes de l’Art Contemporain d’Espagne et des quatre coins du monde, entre eux sont présents Eduardo Chillida, Clyfford Still, Morris Louis, Robert Motherwell, Ad Reinhard, Philip Guston et Franz Kline, avec les œuvres informelles de Joan Hernández Pijuan, Albert Ràfols Casamada, Modest Cuixart, et autres matières de Antoni Tàpies. Les expositions temporelles seront aussi ouvertes comme celle du membre de l’Internationale Lettriste Gil J Wolma ; le voyage par les archives de la collection Fischer, l’un des collectionneurs et commissaires les plus importants de l’art conceptuel contemporain ; et Parallèle, une exposition de l’artiste Benet Russel qui exprime le lien entre le cinéma et les arts visuels. Le musée restera ouvert avec les horaires spéciaux à partir de 8 heures et demie du soir et il y aura des visites guidées pour la modique somme de 5 euros....
Tous les ans le précieux espace naturel du Montjuic, précédé par le Palais transformé en musée d’art, entouré par d’accueillants jardins le jardin botanique et le Musée Ethnographique y surplombé par le vieux château fortifié en 1640 et qui aujourd’hui fonctionne comme musée militaire, se rempli d’activité culturelles tant pour ceux qui habitent cette ville que pour les milliers de visiteur qui parcourent les rues les jours de chaleur durant la période estivale. Théâtre, musique, danse, sport, voila l’affiche variée pour cet emblématique recoin de Barcelone. Une des activités les plus réussies de ce programme est le cycle de ciné “Ciné à l’air libre”. Parce que l’on n’y voit pas que des films, mais une juste combinaison de musique, ciné et la possibilité pour qui viennent dans les appartements à Barcelone, de partager un temps de relaxation en nature. Chaque tour du cycle commence à neuf heures avec une programmation musicale variée qui dure une heure et y suivit d’une projection sur le château du Montjuic de films classiques ou modernes. Pour ce mois d’août le programme compte 3 projections. La première est Revolutionary Road, projetée le lundi 2 août. Ce film du directeur américain Sam Mendes se passe dans les années 50 avec la magnifique interprétation de Leonardo Di Caprio et Kate Winslet, comme un jeune couple qui lutte pour ses idéaux. Le second film est le polémique Gomorra du directeur Garrone qui sera projeté le mercredi 4 août et qui met en évidence toute le réseau de corruption et les connections de la camorra italienne. Pour finir le mois d’août, le jeudi 6, ce sera le tour...
Quand j’étais petite fille et que je passais la nuit de la Saint-Jean en France, il n’était pas rare que je m’ennuie. Pour moi, cela se limitait à aller voir un groupe d’adultes déguisés et complètement saouls danser dans la rue autour d’un grand feu. Étudiante, j’ai découvert la nuit du 23 juin à la catalane, sur la plage de Barcelone : pour les enfants comme pour les adultes, il s’agit d’un moment magique et inoubliable. La nuit des sorcières Cette fête est une aubaine pour les photographes qui raffolent de voir comment la plage se métamorphose d’un jour à l’autre. Au fur et à mesure des heures, il y a ceux qui viennent s’installer sur le sable avec leur dîner et leur kit de plage ; il y a les jeunes qui se retrouvent dans les chiringuitos ou bien qui montent le leur en s’installant avec de la musique, des feux de camp, de l’alcool et des barbecues; et puis il y a les enfants qui arrivent les poches pleines de pétards qu’ils allumeront toute la nuit durant… Les gens n’hésitent pas à se jeter dans la mer, à danser sur le sable, à tirer des feux d’artifices… et le lendemain matin lorsque les agents de la ville arrivent pour nettoyer, ils trouvent non seulement des montagnes de déchets mais aussi quelques amoureux endormis sur le sable… Souvenirs, souvenirs… Cette fête est accompagnée de plusieurs traditions connues en Espagne, comme par exemple sauter au-dessus du feu après avoir fait un vœu, ou bien écrire trois vœux dans un cahier que l’on jette ensuite dans les flammes. Le gâteau...
Cata-quoi? Catalan! Bien que les habitants de Barcelone parlent espagnol, c’est la capitale de la Catalogne, où règne le catalan. De nos jours, environ 9,2 millions de personnes parlent cette langue. Des connaissances en français, en espagnol ou en italien peuvent faciliter sa compréhension et son apprentissage mais ne sous-estimez pas la difficulté de cette langue si charmante. Pour que tu comprennes mieux, commençons avec des jeux de mots : “Setze jutges d´un jutjat mengen fetge d´un penjat.” Le « j »se prononce comme le son [d?] qui ressemble au son du « g » de régime ou du « j » de mots anglais comme « just ». On pense que cette phrase fut utilisée comme signal pendant le siège de Barcelone, en partie pour sa difficulté de prononciation. Ou encore “Plou poc, però pa lo poc que plou plou prou.” Prononce le « ou » ainsi [ow] .Cette phrase signifie qu’il pleut beaucoup mais suffisamment. Un jeu de mots infantile termine ainsi : “En Paños li va dir a en Pinxo: vols que et punxi amb un punxó? I en Pinxo li va dir a en Panxo: punxa´m però a la panxa no.” Un autre exemple difficile, mais le joueur du Barça pourra t’aider. Le x [t?] se prononce comme « cha » de Cha-cha-cha. Xavi se dit comme Chavi. Maintenant que tu connais quelques sons, il ne te reste plus qu’à familiariser tes oreilles ! Le rock catalan est un genre très connu, il te suffit de jeter un œil au MySpace du groupe appelé Toquem Fusta, un nom qui signifie « nous jouons du bois...
Si tu n’as jamais entendu parler du film culte « Rocky Horror Picture Show » et de son audience historique, sache que tu es sur le point de manquer l’une des fêtes les plus déjantées et amusantes qui existe sur cette planète…Alors laisse-toi séduire par le phénomène Rocky et découvre le mythe à Barcelone. « Rocky Horror » est une comédie musicale britannique née au début des années soixante-dix qui parodiait les traditionnels films d’horreur et de science-fiction, avec en plus, une touche de glamour qui chassait les peurs et détendait l’atmosphère. Le succès de la comédie musicale entraîna la création de son adaptation cinématographique en 1975, avec Susan Sarandon dans le rôle principal. D’un point de vue artistique, il est vrai que ce film n’est pas un chef-d’œuvre, mais rien n’égale son humour, son imagination, ses chansons vaseuses et son esprit transgresseur. De plus, c’est le premier film qui met en scène un personnage travesti, le Dr. Frank´n´Furter (interprété par Tim Curry), mais pas dans l’intention de faire rire la galerie. Bien au contraire. Au lieu de concevoir le rôle du travesti comme un brin de comédie, comme Hollywood avait l’habitude de faire à cette époque, il est représenté comme un personnage fort et agréable, qui conquit le coeur de tout le public. Il faut le reconnaître, le film fut un véritable échec commercial, mais un extraordinaire film culte qui fut projeté dans le monde entier, dans les petites salles de cinéma aux alentours de minuit. C’est dans ce climat qu’est née une nouvelle manière d’apprécier septième art…Le public commença à interagir avec ce qu’il voyait à l’écran....
Mardi dernier, la Chapelle du Musée d’Art Contemporain de Barcelone (Macba) a inauguré une exposition d’Armando Andrade Tudela, un artiste conceptuel originaire du Pérou. La commissaire de l’exposition, Chus Martinez est une des organisatrices du projet. Le signe particulier de cette exposition est qu’elle a été conçue spécialement pour le lieu, la Capella. L’œuvre et l’espace architectonique entretiennent donc une relation étroite. L’œuvre intitulée « Sans Titre » (2010) est composée de deux films de 16mm, réalisés récemment par l’artiste, et d’un mur crée à partir de cadres, un passe-partout et des plaques de verre: une création où forme et contenu sont en parfait contraste. Tous les éléments présents ont été pensé pour encadrer l’image et forment ainsi une figure. A travers l’altération de la forme et de la fonction primaire de ces objets, l’artiste explore notre relation aux images et notre capacité à les situer au sein de repères culturels. Le film montre un de ces endroits où, pour diverses raisons, meubles et autres bricoles viennent s’y entasser. L’accumulation des objets entraîne une accumulation de formes non conçues par la Nature mais par l’homme, qui font partie intégrante de l’histoire du design et de l’histoire de l’adaptation de la forme à une fonction, dans le but de créer un style. L’exposition aura lieu jusqu’au 6 juin et met sans cesse en relation l’histoire de la modernité, de l’architecture et sa réception en Amérique Latine. Au-delà des projets concrets, ce qui intéresse Armando Andrade Tudela est cette osmose qui existe entre les canons de l’architecture des années cinquante et la secrète, celle que personne ne connaît. Les trois œuvres,...
Le 3 mars prochain, le Musée d’Art Contemporain de Barcelone –MACBA- inaugure une intéressante et polémique exposition, intitulée « Danger social. Désirs des minorités, langages et pratiques des années 70-80 dans l’État espagnol ». L’exposition comprend des photographies, vidéos, performances et comics qui nous feront voyager à l’époque de l’apparition des premiers groupes féministes, de la révolte homosexuelle, des grèves de Numax et Roca, de la désintégration du Parti Communiste, du débarquement des travestis et des transsexuels dans l’espace public, du syndicalisme, de l’apogée du transformisme comme spectacle populaire en Espagne, des premières Journées Libertaires, Canet Rock, de l’apparition de la vidéo comme pamphlet politique, de l’alliance des artistes et anarchistes du Salon Diana, des premières publications underground, de l’anti-psychiatrie, de l’Association des Prisonniers en Lutte, de l’Organisation pour la Légalisation de la Marihuana, la Fédération Écologiste. Un amalgame de lieux, faits, images, objets et artistes connectés à des espaces de création, de revendication et de résistance comme Fina Miralles, Ocaña, Nazario, Miguel Benloch, nous rappellent l’Espagne des années 70 et 80, une époque de transit entre la dictature du général Franco et l’arrivée de la démocratie. Barcelone, Séville, Madrid, Grenade sont les principaux lieux de l’action où prend forme ce roman historiographique, chargé en références artistiques, culturelles, populaires, politiques, sous lesquelles sont nées ce que l’on appelle aujourd’hui « les aspects de la politique ». Des aspects et des forces qui s’opposent aux versions officielles, qui déclaraient la mort de la politique suite à la chute du régime franquiste ou affirmaient le manque de pratiques artistiques sous Franco. Cette exposition offre un panorama qui démontre combien de richesse...
Visiter l’exposition d’un personnage qui est plus un « être anonyme » qu’une personne avec un visage et un nom propre est quelque peu risqué, mais aussi très excitant. C’est le cas d’Alex Diamond, un personnage crée en 2004 qui se cache derrière des centaines de corps et de têtes chevelues. On ne sait même pas si c’est un homme ou une femme. D’ailleurs, il embauche des mannequins qui l’incarnent dans ses présentations et il réunit des volontaires en uniforme pour rassembler ses sculptures, devant le regard effaré des commissaires et du public des foires d’art européennes. Mais tout ceci ne semble déranger personne. Bien au contraire, cela contribue à augmenter le succès de ce créateur excentrique, dont on sait juste qu’il est d’Hambourg (bien qu’il/elle déclare dans des interviews par mail que sa ville d’origine est Lost Vegas, un petit coin situé dans l’hémisphère droit du cerveau). Un peu bizarre n’est-ce pas? Son oeuvre est en relation avec son travail et sa représentation, mais il ne se centre jamais sur la personnalité d’un individu. Il crée des illusions avec l’aide d’éléments visuels, qui peuvent être agréables ou perturbantes. Ce personnage énigmatique a même déclaré qu’il n’avait jamais besoin de vacances parce que c’est un travailleur infatigable qui ne connaît ni la douleur ni la souffrance, il existe à travers son art. Et dans le fond, personne ne peut nier son profil d’artistes complètement déjanté ! L’exposition, intitulée ‘Don’t worry ‘bout a thing 2. Demon Circus’, est située dans la Galerie Iguapop de Barcelone jusqu’au 6 mars. Alors si tu as prévu un petit voyage à la capitale catalane,...